Le corps du Français, exécuté par des djihadistes en septembre dernier en Algérie, a été retrouvé par l'armée algérienne.
Le corps du touriste français Hervé Gourdel a été retrouvé jeudi matin par l'armée algérienne. La dépouille de l'ex-otage, décapité en septembre dernier par un groupe djihadiste, a été localisée près du lieu où il avait été enlevé. Après plus de trois mois de recherches, le corps a été exhumé entre les communes d'Abu Youcef et d'Akbil, à 160 km au sud-est d'Alger, là où une unité d'élite de l'armée avait entamé des fouilles mercredi sur les indications d'un jihadiste arrêté par les forces de sécurité. Il était donc enterré à une quinzaine de kilomètres par la route du lieu de son enlèvement.
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Des analyses ADN confirment l'identité. La dépouille a été exhumée en présence de représentants de la justice et de la gendarmerie, et son identité a été confirmée par des analyses d'ADN, selon un communiqué du ministère de la défense. Des experts de la gendarmerie ont effectué des prélèvements génétiques sur place. Ils ont été rejoints par le procureur spécialisé dans les affaires de terrorisme et un juge d'instruction en charge du dossier, partis d'Alger, a indiqué une source judiciaire.
Un endroit piégé avec des engins explosifs. Le corps et la tête étaient enterrés séparément au milieu d'une forêt, dans un endroit piégé avec des engins explosifs. Les militaires, aidés d'une brigade cynophile, ont dû faire appel à des artificiers avant de commencer à fouiller la tombe indiquée, ont assuré des sources sécuritaires.
Les ravisseurs traqués. Hervé Gourdel, guide de haute montagne originaire du sud de la France, avait été enlevé le 21 septembre au cœur du massif du Djurdjura par le groupe Jund al-Khilafa (Les soldats du califat). Il avait été ensuite décapité en représailles, selon ses ravisseurs, à l'engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre le groupe Etat islamique en Irak. L'armée, qui a mobilisé 3.000 hommes pour traquer les ravisseurs, a tué le 22 décembre à Issers (65 km à l'est d'Alger) le chef de Jund al-Khalifa, Abdelmalek Gouri, qui avait revendiqué l'exécution d'Hervé Gourdel.