Le départ des Français inquiète les Afghans

Patrouille de militaires français dans la région de Kaboul.
Patrouille de militaires français dans la région de Kaboul. © MAXPPP
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M.D avec François Clauss , modifié à
REPORTAGE  - Ahmad, Bachar craignent d’être les laissés pour compte de la France une fois les troupes rentrées à Paris.

>> Lundi, Bruce Toussaint, Jean-Pierre Elkabbach, François Clauss, grand reporter, et Didier François, spécialiste Défense, étaient en direct de Kaboul à partir de 7 heures pour une matinale exceptionnelle à vivre en direct sur Europe 1 et en vidéo sur Europe1.fr.

Il était traducteur pour l’armée française. Ahmad, un jeune garçon de 20 ans, a quitté les bancs de la fac pour accepter un poste de traducteur pour l’armée française.  Mais dix-mois plus tard, l’armée a plié bagage et  la vie d’Ahmad est devenue un enfer.

"Tout le monde m’attend pour me tuer"

Qualifié de collabo par certains de ses compatriotes, il est sans cesse menacé et vit retranché derrière les grilles d’un hôtel du centre de la ville.  "Je suis dans une prison", raconte le jeune homme sur Europe 1. "Tout le monde m’attend pour me tuer. Alors aujourd’hui j’attends une chose de la France, c’est qu’elle fasse attention à nous", ajoute-t-il.

"Les François doivent nous aider" :

 

Le cas d’Ahmad n’est pas unique. Bachar, quant à lui, brandit l’exemple allemand. L’armée a emmené avec elle les 3.000 contractuels qu’elle a employés ainsi que toute leur famille, soit 30.000 personnes au total.

"Pour tous ceux qui ont travaillé avec les militaires ici, je pense qu’il serait plus approprié de les faire venir en France plutôt que de les laisser ici où ils ont un avenir incertain", confie-t-il au micro d’Europe 1. Un autre traducteur confie que sa maison a déjà été brûlée par les talibans et que ses parents reçoivent quotidiennement des menaces de mort.