Le pape Benoît XVI a envoyé mercredi, après l'ultime audience de son pontificat, ce qui pourrait être le dernier tweet de son pontificat, demandant aux fidèles de redécouvrir "la joie d'être chrétien". "Je voudrais que chacun éprouve la joie d’être chrétien, d’être aimé de Dieu qui a donné son Fils pour nous!", affirme Joseph Ratzinger, dans ce message qui reprend un des éléments de la catéchèse qu'il a faite devant quelque 150.000 personnes sur la place Saint-Pierre.
If only everyone could experience the joy of being Christian, being loved by God who gave his Son for us!— Benedict XVI (@Pontifex) 27 février 2013
@pontifex en neuf langues sera suspendu, après deux mois et demi d'existence, simultanément à la démission de Benoît XVI, jeudi à 20 heures. Ce compte a attiré depuis son lancement le 12 décembre quelque 2,5 millions de "followers", dont plus d'un million et demi en anglais.Les tweets ont été traduits en italien, espagnol, allemand, français, portugais, polonais, arabe et même latin. La dixième langue devait être le chinois. Le profil @pontifex n'avait pas été personnalisé, même s'il se référait clairement à la personne du pape Benoît XVI. Après la période du "siège vacant", le nouveau pape qui sera élu par le conclave pourra décider ou non de le réactiver.
Pendant ce conclave, les cardinaux devront garder le silence et ne pourront pas envoyer de tweets. Plusieurs cardinaux, qui figurent aussi parmi les "papabili", l'Américain Timothy Dolan, les Italiens Gianfranco Ravasi et Angelo Scola et le Brésilien Odilo Scherer sont les plus présents sur Twitter au sein de la hiérarchie de l'Eglise.Le pari audacieux du tweet de Benoît XVI a été très discuté au Vatican et dans l'Eglise. Pour ses partisans, il s'agissait pour le chef de l'Eglise catholique d'entrer en dialogue avec les jeunes générations et leur porter le message de l'Evangile. Mais, pour d'autres, le pape s'exposait inutilement sur Twitter, recevant de nombreuses critiques, insultes et plaisanteries scabreuses, sans pouvoir répondre.