Demander à Israël d'accepter le droit au retour des réfugiés palestiniens n'aurait pas de sens, a déclaré mardi François Hollande dans une interview à Radio J qui sera diffusée mercredi matin.
Le président français a achevé mardi un voyage officiel de plusieurs jours en Israël et dans les territoires palestiniens au cours duquel il a invité les Palestiniens à "faire des gestes" pour permettre un accord de paix avec l'Etat hébreu, prié pour sa part à cesser toute colonisation.
"Le droit au retour fait partie de la négociation mais enfin on ne peut pas demander à Israël d'accueillir les réfugiés, tous les réfugiés, cela n'aurait pas de sens", a dit à Radio J François Hollande, interrogé sur les concessions que devraient faire selon lui les deux parties.
Pragmatique. "Cela ne serait pas accepté par les Israéliens", a-t-ajouté, lors d'une interview réalisée dans l'avion du retour. Lors d'un discours prononcé à Ramallah lundi, François Hollande avait proclamé son amitié envers le peuple palestinien tout en réclamant des "gestes" dont il n'avait pas précisé la teneur.
Israël exige notamment la reconnaissance par les Palestiniens de son caractère juif, ce qui empêcherait le retour des personnes expulsées en 1948 lors de la création de l'Etat hébreu, un geste auquel se refusent les négociateurs palestiniens à ce stade des négociations.
Plus de cinq millions de réfugiés. D'après les statistiques palestiniennes, 5,3 millions de Palestiniens, soit près de la moitié de la population totale de Palestiniens dans le monde, sont recensés par l'Onu comme étant des réfugiés, répartis en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
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