Le mail a-t-il tué le courrier papier ? Oui, seraient sérieusement tentés de répondre les facteurs canadiens. D'ici cinq ans, ils auront tous, ou presque, disparus du pays, délaissant le traditionnel porte-à-porte pour des boîtes à lettres collectives. Un changement de fonctionnement qui choque la population et les facteurs, mais qui s'avère obligatoire, à écouter Postes Canada. "Nous devons nous assurer de la compétitivité de nos coûts parce que le monde est très compétitif", estime Jon Hamilton, porte-parole de Postes Canada.
Pour rester compétitif, Postes Canada envisage donc de licencier quelques 7.000 facteurs, sans parler des départs en retraite non remplacés. Le prix du timbre va lui augmenter, faisant espérer à Postes Canada une économie de 550 milliards de dollars par an.
Un changement de cap brutal qui s'explique, selon Postes Canada, par le changement de consommation. Les factures ne sont plus par courrier, mais par mail. De même, les particuliers délaissent les lettres classiques pour des mails, gratuits et plus rapides. Chacun des 15 millions de foyers achète en moyenne "moins de deux timbres par mois", avance Postes Canada, citée par La Tribune. Résultat : le nombre de lettres distribuées par an est passé de cinq à quatre milliards entre 2006 et 2012.