Alors que son père vient de passer sa première nuit derrière les barreaux, Daniel Assange a demandé à ce que le fondateur de WikiLeaks reçoive un traitement équitable et "apolitique", espérant que son interpellation ne soit pas une "étape vers son extradition vers les Etats-Unis".
Le jeune homme, âgé de 20 ans, qui vit à Melbourne et développe des logiciels, indique n'avoir pas été en contact depuis des années avec son père arrêté mardi à Londres mais demande pour lui un traitement juste.
Des doutes sur la justice suédoise
"J'espère qu'il ne s'agit pas juste d'une étape intermédiaire en vue de son extradition vers les Etats-Unis", a-t-il déclaré sur le site de micro-blogging Twitter. Sous son pseudonyme @somnidea, Daniel Assange indique qu'il ne voit pas comment la Suède "peut inculper" son père de viol et violences sexuelles et demander son extradition.
"Le comportement de la justice suédoise n'a pas été tout à fait encourageant jusqu'à maintenant", a-t-il ajouté, émettant des doutes quant à un traitement équitable de son père. Il conteste également le fait que la publication des milliers de câbles diplomatiques américains soit un acte criminel."Si c'est le cas, alors tout journal qui a publié les câbles ou des extraits doit aussi être considéré comme coupable", a-t-il ajouté.
Des menaces de mort
Julian Assange, ancien pirate informatique autoproclamé justicier de l'internet face aux abus des superpuissances, est devenu l'ennemi public numéro 1 à Washington depuis le déclenchement du "cablegate", la divulgation de câbles diplomatiques par WikiLeaks. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a ainsi qualifié de "bonne nouvelle" l'arrestation d'Assange, lors d'une visite surprise en Afghanistan. Le fils de Julian Assange a pris ses distances avec les médias et aurait, selon les avocats de son père, reçu des menaces de mort.