INTERVIEW E1 - Le général Bernard Barrera, qui commande les forces de l'opération Serval, assure que l'armée française a déployé dans l'Adrar des Ifoghas une force de frappe considérable.
"On se doutait que vu le terrain, qui se prête à un combat défensif, et vu ce que nous savions de l'obstination et en même temps de la volonté des ces combattants complètement fanatisés, ça ne serait pas une affaire simple. C'est une opération qui a été menée sur plusieurs jours avec une partie combat qui a duré pendant cinq jours. Elle a nécessité une véritable opération aéroterrestre dans un massif surchauffé à 40, 45°c", a-t-il expliqué à Europe 1.
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Selon lui, l'opération a été une réussite. "De part et d'autre, nous avons attaqué avec un contingent français plutôt blindé en infanterie d'un côté et un contingent courageux de l'armée tchadienne de l'autre côté. Pendant que l'étau se resserrait, nous avons manœuvré par surprise. Nos parachutistes se sont emparés d'un petit village qui est au centre et qui était le pôle de résistance", a-t-il détaillé.
"Nous avons vaincu et nous n'avions pas l'intention de lâcher ce morceau parce que nous savions que c'était le donjon qu'il fallait prendre pour faire lâcher les djihadistes. C'est la vallée qui leur permettait de survivre. C'est la seule vallée ou nous avons découvert des puits d'eau, de la nourriture. Donc à partir du moment où nous avions pris ce château fort et ce donjon, le reste ne pouvait plus tenir. Les gens ne peuvent plus vivre, c'est une zone désertique et ils sont obligés de repartir vers le sud", a-t-il affirmé.