Alors que la marée noire continue de souiller l’océan et les côtes américaines, le Washington Post révèle le manque de vigilance de BP sur ses installations. En 2004, BP a accepté que Transocean (propriétaire de la plateforme) remplace une pièce de la plateforme à l’origine de la marée noire, par "une valve temporaire" tout en sachant qu’il existait un risque de fuite. c'est ce qui est révélé dans un courrier que s'est procuré le Washington Post.
Le contenu de cette lettre, rédigée par un responsable de Tranocean et signée par un dirigeant de BP, montre que BP connaissait le risque induit par le remplacement de la pièce, qui sert à fermer le puits situé à 1.500 mètres de profondeur en cas d’explosion. C’est cette pièce qui n’aurait donc pas fonctionné comme cela était prévu lors de l’explosion survenue sur la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, le 20 avril dernier.
Qui paiera ?
Si pour le moment on ne connait pas les causes de l’explosion - l’enquête est toujours en cours - pour BP, la responsabilité doit être portée par Transocean. C’est ce qu’a déclaré un dirigeant du groupe pétrolier au quotidien américain. Une bataille juridique pourrait donc s’engager entre les deux compagnies pour établir le niveau de responsabilité de chacune.
Une bataille dont l’enjeu financier est colossal. Depuis le 20 avril, les opérations ont coûté 760 millions de dollars à BP. Et dimanche, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a assuré que "BP paiera les dégâts jusqu'au dernier centime".