Le sujet fait débat chez nos voisins belges. Le bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans, - l’équivalent belge du maire - a déclaré, fin septembre, ne pas être opposé à une réflexion sur la limitation des naissances dans la capitale belge qui connait depuis quelques années une explosion démographique. Il est ensuite revenu sur ses propos pour calmer ses détracteurs.
De multiples commentaires sont nés dans le milieu politique, mais aussi sur les réseaux sociaux. Certains comparent l’élu socialiste au dirigeant chinois Mao Zedong, sur le site de microblogging Twitter. D’autres, comme Philippe Moureaux, bourgmestre de Molenbeek montent au créneau en soulignant que "dans une société libre avoir un enfant est un droit et une richesse qui ne se négocient pas".
dans une société libre avoir un enfant est un droit et une richesse qui ne se négocient pas— phmoureaux (@phmoureaux) October 1, 2012
Face à ces réactions, le bourgmestre a souhaité préciser sa pensée quelques jours plus tard. "Il est essentiel de respecter les libertés individuelles et le choix des familles. Il n’est donc pas question de faire une loi limitant les naissances de quelque manière que ce soit" a-t-il déclaré, rapport le site de la RTBF.
Réfléchir à la gestion de la population
Le bourgmestre a également souligné que sa responsabilité est "de réfléchir à la meilleure manière de gérer l’explosion démographique : éducation, logements, accès aux soins de santé, soutien à la parentalité, etc".
Selon les projections réalisées par l’Institut Bruxellois de Statistique et d'Analyse (IBSA), la population de la ville de Bruxelles est passée de 959.319 habitants en 2000 à 1.088.138 en 2010, et sera de 1.230.611 d’habitants en 2020. Soit une augmentation de 13,4% en vingt ans.
Mais l’augmentation de la population concernerait surtout la part de population immigrée étrangère, en plus forte évolution que la population belge. Un sujet délicat qu’aucun candidat ne souhaite aborder à quelques jours des élections municipales qui se tiendront dimanche prochain.