INTERVIEW. Après trois ans de retard et de polémiques, le musée du 11-Septembre doit être inauguré jeudi à New York, en présence de Barack Obama. Pour Bruno Dellinger, rescapé français des attentats du World Trade Center, invité jeudi d'Europe 1, ce musée "est extrêmement important pour faire la somme de tous les témoignages sur cette journée".
Des objets "parlants". Cette journée "à mon sens dépasse l'entendement, dans la démesure, dans la haine et aussi dans le courage de tous ceux qui ont survécu et ont continué à vivre", a assuré le Français, pour qui "les objets rassemblés sur place sont "parlants". Le rescapé cite notamment "le camion de pompiers ravagé" et des objets qu'il a lui-même donné au musée, comme la "première carte de crédit de [son] entreprise", retrouvée "trois ans, quatre ans plus tard" dans les débris.
Le "bon lieu" pour les restes non-identifiés. Dans le bas du musée, des restes humains non-identifiés seront entreposés dans un reposoir qui ne sera pas accessible au public, au grand dam de certaines familles de victimes. "Il y a tellement de gens qui n'ont pas eu de restes de leurs proches. Je crois qu'il y a nécessairement une place pour eux quelque part, je pense que c'est le bon lieu", a pour sa part commenté Bruno Dellinger.
VISITE GUIDEE - Bienvenue dans le musée du 11-Septembre
INTERVIEW - Un musée pour la "résilience"
EN IMAGES - Les attentats du 11-Septembre
COMMÉMORATION - Il y a 10 ans, les attentats du 11-Septembre