Le neveu "préféré" du président déchu Ben Ali, Mohamed Ben Moncef Trabelsi, qui a quitté la Tunisie avec sa femme et des enfants le 10 janvier dernier, a confié son mal-être dans un entretien au Parisien daté de vendredi. Lui qui dit vivre modestement dans un quartier populaire de Paris, explique ne pas avoir trempé dans la corruption et avoir mérité le patrimoine qu'il possède. "Aujourd'hui, ma faute, c'est de porter le nom Trabelsi. Toute la famille fait l'objet d'une véritable chasse aux sorcières", explique le fils du frère aîné de Leïla Trabelsi. "Les membres de notre famille sont arrêtés et torturés, les avocats du barreau de Tunis ont interdiction de nous défendre. La justice est rendue sur Internet, sur Facebook", se désole-t-il.
En Tunisie, "nous menions une existence confortable, c'est vrai, mais nous n'avons rien volé", lance-t-il. "Je vais au travail tous les jours à 6h00 et j'en reviens parfois après minuit", ajoute le neveu. "La plupart de nos parents sont en prison. Mais nous n'avons plus de contact avec Leïla Trabelsi, ni Zine Ben Ali. Nous ne savons même pas dans quel pays ma tante se trouve", assure-t-il par ailleurs.