La menace de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire n'a pas encore été définitivement écartée, a déclaré lundi François Hollande devant les dirigeants du Conseil représentatif des institutions juives de France(Crif), invités à l'Elysée.
"Les négociations qui ont pu aboutir à un accord intérimaire permettant de suspendre le programme iranien n'ont pas réglé définitivement cette question, nous ne le saurons que dans quelques mois", a dit le président français."J'ai rappelé que la France était pleinement engagée pour la garantie de la sécurité d'Israël et notamment que nous ne laisserions pas l'Iran accéder à l'arme nucléaire", a-t-il ajouté.
Les discussions techniques entre l'Iran et le groupe P5+1sur la mise en oeuvre de l'accord sur le programme nucléaireiranien ont été suspendues vendredi. Selon des diplomates, cette suspension s'explique par la colère de Téhéran suite à la décision des Etats-Unis d'étendre leurs sanctions.
Des experts des deux parties étaient réunis depuis quatre jours au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique(AIEA), à Vienne, pour définir les modalités d'application de l'accord provisoire conclu le 24 novembre entre l'Iran et les cinq membres du Conseil de sécurité de l'Onu (Etats-Unis,Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) plus l'Allemagne. Cet accord, d'une validité de six mois, prévoit la suspension de certaines activités nucléaires iraniennes en échange de la levée partielle et progressive de sanctions internationales contre la République islamique.