Le ministère public a demandé mardi à la Cour de cassation italienne la confirmation de la peine de prison infligée à Silvio Berlusconi dans l'affaire de fraude fiscale. Il a cependant requis une réduction de cinq à trois ans de l'interdiction d'occuper un poste quelconque officiel. La cour d'appel de Milan a confirmé en mai la condamnation, sept mois plus tôt, de l'ancien président du Conseil à quatre ans de prison et cinq ans d'interdiction d'occuper un poste officiel, pour son rôle dans l'affaire de l'achat de droits de retransmission par son empire télévisé Mediaset. Sa peine a cependant été réduite à un an de prison à la suite de l'application d'une loi d'amnistie qui date de 2006.
Il est reproché à Silvio Berlusconi d'avoir gonflé le prix payé pour acquérir les droits de retransmission en se servant de sociétés offshore placées sous son contrôle et d'avoir écrémé une partie de cet argent pour créer des caisses noires à l'étranger. Si la Cour de cassation confirme la peine de prison, Enrico Letta, le président du Conseil, se trouvera probablement pris entre les deux principales composantes de son gouvernement, son propre Parti démocrate (PD) de gauche, et le Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi. Selon des sources issues du milieu judiciaire, la décision de la plus haute instance d'appel de la Péninsule ne devrait pas tomber d'ici mercredi ou jeudi.