L’INFO. Pendant plusieurs mois, tout le pays a été suspendu à son état de santé. Hospitalisé depuis le 27 avril à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce à la suite d'un AVC, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décollé mardi midi pour l'Algérie depuis l'aéroport du Bourget, en Seine-Saint-Denis. Le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a confirmé mardi que le chef de l'Etat allait "rentrer".
En fauteuil roulant. En milieu de journée, quelques motards de la police et des policiers en civil et armés se sont postés aux abords d’un terminal de voyages d'affaires de l'aéroport. Un cortège de berlines noires et un van blanc sont ensuite arrivés sur la piste. Puis, le chef de l'Etat algérien a embarqué à bord d'un avion de la présidence algérienne en fauteuil roulant. Son avion, à destination d'Alger, a décollé un peu après 13h30.
Son arrivée à Alger :
Un "complément d’exploration" à Paris. Le président algérien aura passé près de 80 jours en France. Après son hospitalisation, le chef de l'Etat algérien avait été transféré à l'institution nationale des Invalides pour une période de réadaptation fonctionnelle. Dans un bulletin de santé signé de ses "médecins accompagnateurs", rendu public le 11 juin, les professeurs Mohcène Sahraoui et Merzak Métresse y réaffirmaient qu’Abdelaziz Bouteflika avait eu un accident vasculaire cérébral (AVC) "sans retentissement sur ses fonctions vitales". Ils rappelaient que son transfert à Paris avait été décidé pour "un complément d'exploration, à l'issue de laquelle ses médecins lui ont recommandé d'observer, à l'institution nationale des Invalides, à Paris, une période de soins et de réadaptation fonctionnelle en vue de consolider l'évolution favorable de son état de santé".
Une entrevue avec le Premier ministre. La dernière image télévisée du président algérien datait justement du 11 juin. Celui qui avait été réélu pour un troisième quinquennat en 2009 avait reçu le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d'état-major de l'armée, le général Salah Gaïd, ainsi qu'une équipe de la télévision officielle. Cette audience avait permis de faire taire les rumeurs alarmantes sur sa santé qui circulaient. A Alger, des voix s’étaient même élevées dans l'opposition pour réclamer au Conseil constitutionnel de déclarer la vacance du pouvoir, permettant ainsi d'engager un intérim et d'organiser une nouvelle élection présidentielle.