Le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a finalement renoncé à se rendre à New York pour l'assemblée générale des Nations unies, a annoncé mercredi l'ONU. "Le service du protocole a confirmé que le Soudan avait annulé la participation du président Béchir à l'assemblée générale", a indiqué un porte-parole de l'ONU. Le président soudanais, qui devait prononcer un discours jeudi, sera remplacé par son ministre des Affaires étrangères, Ali Karti, qui s'exprimera vendredi à la tribune.
La volonté affichée par Omar el-Béchir de participer à l'assemblée avait plongé l'ONU et les Etats-Unis, pays hôte, dans l'embarras. Omar el-Béchir fait l'objet de mandats d'arrêt datant de 2009 et 2010 de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide dans le conflit du Darfour, une vaste région de l'ouest du Soudan. En tant que pays hôte, les Etats-Unis sont a priori tenus de faciliter la venue des dirigeants mondiaux au siège des Nations unies à New York, un territoire extra-national, mais Washington s'est engagé à soutenir l'action de la CPI, sans toutefois en être membre.