Anders Breivik est l'ennemi public numéro 1 de la Norvège. Et pourtant, son procès qui s'est ouvert lundi, matin n'a pas donné lieu à des mesures drastiques de sécurité, a pu constater l'envoyée spéciale d'Europe 1 sur place.
L'auteur de la tuerie la plus sanglante en Norvège depuis la Seconde guerre mondiale est arrivé vers 9 heures au tribunal dans un van blanc escorté par un seul motard et une simple voiture de police. A l'arrière du bâtiment, seuls quelques policiers en armes assurent la surveillance des lieux.
"Pas de dangers spécifiques"
Ce choix détonne car un procès d'une telle ampleur en France aurait déclenché des mesures de sécurité beaucoup plus contraignantes. Mais, la Norvège assure que Breivik est "en sécurité, tant qu'il est ici", a martelé le responsable de la sécurité au micro d'Europe 1. "Comme vous le voyez, il y a des policiers en uniformes et armés. On a de la police civile aussi. On ne voit pas de dangers spécifiques mais nous devons prendre toutes les précautions pour que tout se déroule sans danger et dans la dignité", a-t-il précisé.
Pas de box sécurisé
Dans la salle, Breivik n'a pas de box sécurisé. Il est assis, sans menotte, entre ses avocats, à seulement quelques mètres des rescapés de la tuerie qui a fait 77 morts. Une manière, pour les Norvégiens, de montrer qu'ils ne perdront "pas leur âme" dans cette affaire qui a ému tout le pays. Mais aussi et surtout d'affirmer que leur démocratie ne veut pas sombrer dans le "tout sécuritaire". Une réponse pacifique à la violence de Breivik.
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