Le procès pour "incitation au meurtre" du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée s'ouvre lundi en Egypte, dans la tourmente depuis la déposition il y a quatre mois de son seul chef d'Etat démocratiquement élu. Ses partisans, emprisonnés ou décimés par l'implacable répression des autorités installées par l'armée dès le 3 juillet, appellent à la mobilisation au moment où Mohamed Morsi doit faire sa première apparition publique depuis sa mise en détention au secret, faisant craindre de nouvelles violences.
Un général de la police a assuré qu'"un plan a été mis en place pour sécuriser le tribunal et le transport de M. Morsi jusqu'à la salle d'audience" installée dans une académie de police de l'est du Caire. Les autorités vont déployer 20.000 hommes au Caire, mégalopole de 20 millions d'habitants, se disant prêtes à répondre à toute violence.
Dès dimanche soir, deux policiers égyptiens ont été tués et un troisième blessé dans une attaque près d'Ismaïliya, sur le canal de Suez, ont annoncé des sources des services de sécurité, bilan confirmé de source médicale.