La réforme constitutionnelle en Egypte a été approuvée par 77% des 18,5 millions de votants et 41,2% des 45 millions d'électeurs potentiels ont participé au référendum de samedi, a annoncé dimanche Mohammed Ahmed Attiyah, chef de l'instance judiciaire chargée de superviser le scrutin. L'approbation des amendements constitutionnels va permettre la tenue d'élections législatives dès septembre.
Les Frères musulmans et les héritiers du PND (Parti national démocrate) de l'ancien président Hosni Moubarak avaient appelé à voter "oui" tandis que les réformateurs avaient prôné le "non" en déclarant souhaiter un remaniement complet de la Constitution.
Les Egyptiens s'étaient massivement rendus aux urnes samedi dans la journée. Selon les observateurs, il y a eu une participation sans précédent pour ce scrutin, le premier depuis fort longtemps en Egypte dont l'issue ne soit pas connue d'avance.
Le scrutin s'est déroulé dans le calme
Si le scrutin s'est dans l'ensemble déroulé dans le calme, un incident s'est cependant produit quand l'ex-directeur général de l'AIEA Mohamed ElBaradeï a voulu voter. A peine sorti de sa voiture, ElBaradeï, qui avait appelé à voter contre les amendements proposés, a été bousculé par un groupe de jeunes qui l'ont empêché de pénétrer dans le bureau de vote et l'ont bombardé de pierres. Celui qui compte être candidat à la prochaine présidentielle a dû se réfugier dans sa voiture et quitter les lieux.
Les militaires du Conseil suprême des forces armées, au pouvoir depuis le départ de Moubarak, le 11 février, avaient mobilisé près de 40.000 soldats pour assurer la sécurité. Au total, 45 millions d'électeurs étaient appelés à participer à ce référendum, une première depuis des générations en Egypte.