Le gouvernement syrien a accepté mardi le plan de paix proposé par Kofi Annan, émissaire de l'ONU et de la Ligue Arabe. "Il s'agit d'une étape initiale importante qui pourrait mettre un terme à la violence et à l'effusion de sang", a déclaré le porte-parole de l'ancien secrétaire général de l'ONU.
Elle devrait permettre de "créer un environnement propice à un dialogue politique qui répondrait aux aspiration légitimes du peuple syrien", a-t-il ajouté.
Un plan en six points
Le plan, présenté en six points, demande :
La fin de la violence. Les deux parties devront cesser les combats sous la supervision de l'ONU.
L'accès de l'aide humanitaire. Dans l'immédiat, une "pause humanitaire quotidienne de deux heures" devra être mise en place puis, "en temps voulu", l'acheminement de l'aide devra être assuré.
La fin des détentions arbitraires. Le gouvernement devra communiquer la liste des personnes enfermées et permettre l'accès aux lieux de détention.
Le dialogue politique. Un "processus politique ouvert, dirigé par les Syriens" devra être mis en place.
Plus de libertés pour les Syriens. Le gouvernement devra respecter la liberté d'association et le droit de manifester pacifiquement.
La liberté de la presse. Les journalistes devront pouvoir entrer et circuler librement dans le pays.
Les violences continuent
Et dans les faits ? Pour le moment, Kofi Annan attend que Bachar al-Assad honore ses engagements. Les combats n'ont pas cessé et des soldats syriens ont même pénétré mardi au Liban pour affronter les insurgés qui s'y étaient réfugiés.
Kofi Annan compte travailler "de toute urgence avec toutes les parties pour s'assurer de la mise en œuvre du plan à tous les niveaux". Un plan qui, après de nombreux échecs, a finalement réussi à obtenir l'aval de la Chine et de la Russie, alliées du gouvernement syrien.
Plus de 9.000 morts
Ses précédentes versions réclamaient le départ de Bachar al-Assad, une option qui a finalement été supprimée, permettant l'adoption du texte le 21 mars au Conseil de Sécurité de l'ONU.
Depuis le début de la révolte, les violences ont fait plus de 9.000 morts, selon les chiffres des Nations Unies et de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Parmi lesquels 7.000 civils.