"Le risque nucléaire est invisible", a tenu à rappeler le Pr Jean-Claude Artus, chef du service de médecine nucléaire du centre de Valdaurelle à Montpellier, sur Europe 1. Pour éviter l'affolement, il faut savoir que il se mesure", a-t-il précisé en soulignant qu'il y avait "des échelles de gravité". "Au dessous d'une exposition qui entrainerait 100 - 150 millisieverts, il n'y a pas de risque de cancer. Malheureusement, à ce niveau d'exposition, les individus ne ressentent rien".
"Lorsqu’on a les premiers symptômes, c'est qu'on est déjà sur l'échelle 1.000 de ce niveau de risque. il est déjà trop tard. Entre 150-200 et 1000, les risques de cancer augmentent, toujours sans expression pathologique. A partir de 1000 millisievert apparaissent des signes cliniques", développe le professeur. "On est fatigué, on a des nausées, des vomissements... Ces expressions pathologiques apparaissent dans les heures, les semaines qui suivent l'exposition". Quant aux signes de cancers, ils apparaissent "au bout de plusieurs années". Les employés de la centrale de Fukushima au Japon sont actuellement exposés à des doses de 300 ou 400 millisieverts, semble-t-il.
A titre d'exemple, "fumer un paquet par jour pendant six mois, c’est équivalent de 150 millisieverts", conclut le Pr Jean-Claude Artus.