Les agents de sécurité de Barack Obama se sont fait remarquer en Colombie. Deux jours avant l’arrivée du président américain, et alors qu’ils étaient venus préparer le terrain pour le sommet des Amériques, ils ont été accusés d'avoir fréquenté des prostituées.
Il refuse de payer une prostituée
Une dizaine de gardes du corps auraient ainsi passé la soirée avec des prostituées dans un hôtel de luxe de Carthagène. Le tout arrosé de cocktails. Selon le Washington Post, les jeunes femmes auraient ensuite été autorisées à rester sur place durant la nuit. Dans les faits, rien d’illégal car la prostitution est autorisée en Colombie. Sauf qu’il faut pour cela que les jeunes femmes respectent un couvre-feu et aient quitté l’hôtel au petit matin.
Problème : l’une d’entre elles aurait refusé de s’en aller, l’un des agents de sécurité ne souhaitant pas la payer. Le personnel de l’hôtel aurait alors dû intervenir et prévenir les autorités locales pour que le garde du corps américain daigne payer. La police colombienne aurait ensuite décidé de porter l’affaire devant les autorités américaines.
11 agents secrets et 5 militaires mis en cause
L’agence des services secrets américains a alors rapatrié les onze agents sur place, avant de les interroger et de les mettre à pied. Cinq militaires américains, également impliqués dans ce scandale, ont été mis aux arrêts. Une enquête en interne a été ouverte.
Des observateurs estiment qu’il s’agit du plus grand scandale de l’histoire des services secrets américains. Car même si aucun des agents impliqués n'était affecté à la protection directe du président, ils ont eu une "conduite inacceptable", jugent certains ajoutant qu’au-delà de l’aspect moral, les gardes du corps se sont mis en position de faiblesse : ils peuvent devenir cible d’un chantage et mettre en péril la sécurité du président des Etats-Unis.
Obama : "si c'est avéré, je serai en colère"
Cette affaire de prostitution a par ailleurs éclipsé l'offensive de charme que Barack Obama s'apprêtait à mener à l'égard de ses homologues réunis au sommet des Amériques en Colombie. Le président américain en personne a dû réagir. "Si les faits qu’on peut lire dans la presse sont avérés, bien sûr je serai en colère", a-t-il assuré. Il a dit souhaiter une enquête "approfondie et rigoureuse".