L’info. Voilà un scandale de plus, dont Park Geun-hye se serait bien passé. Le porte-parole de la présidente sud-coréenne a été accusé de harcèlement sexuel lors d’un voyage officiel aux États-Unis. Yoon Chang-jung, dont la victime présumée est une jeune stagiaire de l’ambassade coréenne à Washington, a été licencié. Park Geun-hye a elle-même présenté ses excuses, mais cela ne suffit pas à éteindre le scandale, véritable "affaire DSK" à la sauce coréenne, note Le Figaro.
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Un "acte indécent". Les faits remontent à la visite de Park Geun-hye à Washington, la semaine dernière. Un voyage de cinq jours plutôt réussi, au cours de laquelle Barack Obama et Park Geun-hye, au pouvoir depuis trois mois, ont réaffirmé l’importance de l’alliance entre leurs deux pays. Mais un incident est venu ternir cette visite : Yoon Chang-jung, le porte-parole de la présidente, a été accusé de harcèlement sexuel sur une jeune stagiaire américano-corénne de l’ambassade de Corée du Sud à Washington, raconte le New York Times
. La jeune femme lui servait de guide pendant la visite de la présidente. D’après la police de Washington, il lui aurait "saisi les fesses". Et le lendemain matin, quand la jeune stagiaire serait venue le chercher à son hôtel, elle serait tombée sur le porte-parole, nu comme un vers. Un épisode qualifié par la présidence d’"acte indécent", "dommageable au prestige national".
Des excuses officielles. Yoon Chang-jung a été licencié sur le champ. Penaud, il a présenté des excuses vendredi lors d’une conférence de presse dans un restaurant de Séoul, tout en niant les faits. L’ex-porte-parole a demandé pardon au peuple coréen, mais aussi à la présidente Park, la première femme à occuper de telles fonctions dans le pays. Mais pour les médias, la présidente devait elle aussi présenter des excuses. Elle a fini par s’exécuter lundi, à l’occasion d’une réunion avec de hauts responsables du gouvernement, raconte CNN. "Je suis désolée que cet incident répugnant, dans lequel un fonctionnaire n’aurait jamais dû être impliqué, se soit produit à la fin de ma visite aux États-Unis, et ait grandement déçu le peuple", a-t-elle lancé.
Park Geun-hye dans l’embarras. Pour la présidente, cette affaire ne pouvait pas plus mal tomber : Park Geun-hye comptait sur son voyage aux États-Unis pour redorer son blason, terni par des critiques sur ses collaborateurs. La présidente a en effet choisi de s’entourer de personnes à l’éthique parfois discutable, selon ses opposants. Et Yoon Chang-jung vient s’ajouter à la liste des personnes de son entourage contraintes à la démission en raison de leur implication diverses affaires, notamment d’évasion fiscale.