L'INFO. Les images passent en boucle sur les chaînes de télévisions. Au Brésil, c'est un sentiment d'indignation qui domine depuis le week-end dernier après le viol d'une étudiante américaine et de l'agression de son compagnon français dans un minibus de Rio de Janeiro. Le couple, qui avait embarqué à bord dans le quartier touristique de Copacabana, a été agressé et séquestré toute la nuit de samedi à dimanche par trois jeunes hommes qui se relayaient au volant du véhicule.
Qui sont les victimes ? Respectivement âgées de 21 et 23 ans, les deux victimes étudiaient à Rio. "La jeune fille est américaine et le garçon est français", a précisé une source consulaire, sans apporter pour l'instant plus de détails.
Qui s'est-il passé ? Le couple a vécu dans ce minibus une nuit cauchemardesque. Deux hommes ont commencé par faire descendre les autres passagers. Puis ils ont frappé le jeune Français avec une barre de fer, attaché le couple et violé la femme, tout en continuant de circuler dans la ville, selon le communiqué de la police touristique. Le jeune Français a souffert d'une hémorragie à l'œil et d'une fracture au visage tandis que la victime américaine souffre d'une fracture du nez, selon le site d'information G1.
Selon la presse locale, le chauffeur du minibus a pris part aux violences qui ont duré six heures. Les agresseurs ont, par ailleurs, utilisé une carte de crédit du couple pour faire le plein d'essence, acheter de la nourriture et retirer de l'argent. La presse brésilienne a assuré qu'ils avaient ensuite rallié l'endroit où logeait le couple afin de leur dérober d'autres cartes de crédit et retirer plus d'argent.
Qui sont les agresseurs ? Deux des suspects, de 20 et 22 ans, ont été interpellés en fin de semaine. Le troisième, qui était en fuite, a été arrêté lundi soir à Rio, a indiqué la police. Selon les premiers éléments de l'enquête, les agresseurs seraient des récidivistes. Une jeune Brésilienne, violée le 23 mars dans des circonstances similaires, a en effet reconnu ses agresseurs en voyant des photos des deux hommes interpellés, a précisé la police.
Des minibus illégaux. Environ 6.000 minibus, qui appartiennent souvent à des miliciens, font partie intégrante du réseau de transports de la ville, après avoir obtenu un permis de circulation de la mairie. Mais il y aurait en circulation 6.000 autres minibus illégaux dans la ville, souvent en mauvais état, selon la mairie. Le thème de la sécurité, notamment celles des touristes étrangers, est sensible à Rio de Janeiro, qui s'apprête à accueillir cette année, les Journées mondiales de la jeunesse en présence du pape François, et en 2014 la Coupe du monde de football puis en 2016 les Jeux olympiques.