C’est un des chapitres les plus noirs de notre Histoire. Il y a 65 ans, le 1 août 40.000 personnes ont péri dans la destruction de la ville d’Hiroshima au Japon, par la bombe atomique. Pour la première fois, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, mais aussi la France étaient présents aux commémorations du terrible évènement, vendredi au Japon.
Une bombe "nécessaire"
Les Etats-Unis, qui ont toujours affirmé que ces bombardements étaient nécessaires pour mettre fin à la guerre, n'ont jamais accepté de présenter des excuses pour les centaines de milliers de victimes, pour la plupart civiles, qui ont péri sur le coup ou des suites des radiations et des brûlures dans les deux villes d’Hiroshima et Nagasaki, visée trois jours plus tard par la bombe atomique.
"Little Boy", surnom donné par les soldats américains à la bombe à uranium de quatre tonnes larguée sur Hiroshima, a explosé à plusieurs dizaines de mètres du sol dans une lumière aveuglante, dégageant un souffle et une chaleur de plusieurs milliers de degrés.
Un documentaire, diffusé en 2007 par la BBC, témoigne de l’horreur et de la violence de l’attaque. On y voit, d’un côté, les soldats américains à bord de l’avion qui a largué la bombe, de l’autre, des habitants d’Hiroshima qui observent cet avion dans le ciel. Des survivants, mais aussi les soldats américains, qui ont largué la bombe, témoignent de l’horreur.
"Il y a eu 45 secondes entre le moment où nous avons largué la bombe et son explosion", se souvient, un soldat américain :
Pour un monde sans armes
"La race humaine ne doit pas répéter l'horreur et les souffrances causées par les armes atomiques", a déclaré le Premier ministre japonais Naoto Kan dans un discours. "Le Japon, en tant que seule et unique nation ayant été victime de bombardements atomiques en temps de guerre, a une responsabilité morale de mener le combat pour construire un monde sans armes nucléaires", a-t-il ajouté.
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"Pour le bien des générations futures, nous devons continuer à oeuvrer ensemble en vue de réaliser un monde sans armes nucléaires", a déclaré en écho John Roos, ambassadeur des Etats-Unis au Japon.
Vivre dans l’ombre nucléaire
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, était également présent, pour la première fois à la cérémonie organisée chaque année à Hiroshima. "Pour beaucoup d'entre vous, ce jour reste aussi vivace que l'éclair blanc qui a incendié le ciel, et aussi sombre que la pluie noire qui a suivi", a-t-il dit. "Tant que les armes nucléaires continueront d'exister, nous vivrons dans l'ombre nucléaire", a-t-il ajouté.
Une minute de silence a été observée à 8h15 (00h15, heure française), instant précis où la bombe a explosé au-dessus de la ville. Elle a été suivie d'un discours du maire de Hiroshima, Tadatoshi Akiba, et par le lâcher de 1.000 colombes dans un geste symbolique de paix. "Nous saluons ce 6 août avec la détermination renforcée que personne d'autre ne devra à l'avenir endurer de telles horreurs", a dit Tadatoshi Akiba.