Pas de visa, pas de Venezuela. C'est en substance l'annonce faite samedi par le président du Venezuela, lors d'un discours public prononcé devant des sympathisants. Nicolas Maduro a en effet annoncé que l'ensemble des Américains désireux de se rendre dans son pays auraient désormais besoin d'un visa. Il a également ordonné la réduction du personnel diplomatique des Etats-Unis à Caracas et fait savoir que les Américains accusés de "terrorisme" se verraient interdire l'accès au Venezuela.
Une mesure prise à la suite de soupçons d'espionnage. "Pour protéger notre pays (...) il a été décidé de mettre en place un système de visa obligatoire pour tous les ressortissants des Etats-Unis qui entrent au Venezuela", a déclaré le chef de l'Etat.
Nicolas Maduro a expliqué qu'il avait pris cette mesure après la capture dans l'ouest du Venezuela d'un pilote américain d'origine latino-américaine soupçonné de s'être livré à des activités d'espionnage, sans fournir d'autres précisions sur cette affaire.
George W. Bush interdit de voyage. "Un ensemble de dirigeants politiques des Etats-Unis qui ont violé les droits de l'homme en bombardant" des pays comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan "ne pourront pas, parce qu'ils sont des terroristes, entrer au Venezuela", a-t-il ajouté. Il a à cet égard cité, outre George W. Bush, l'ancien vice-président Dick Cheney ainsi que deux Républicains membres du Congrès américain, Bob Melendes et Marco Rubio.
Vers une diminution drastique du nombre de diplomates. Nicolas Maduro a en outre exigé que soit revu à la baisse, conformément à la Convention de Vienne, le nombre des diplomates américains en poste dans la capitale vénézuélienne. Les Etats-Unis "ont 100 fonctionnaires (à Caracas), nous en avons 17 (à Washington). Établissons l'égalité entre les Etats", a-t-il lancé.
En décembre, les Etats-Unis ont imposé des sanctions, en particulier des restrictions en matière d'octroi de visas et, dans certains cas, des gels d'avoirs, à des responsables vénézuéliens accusés de violations des droits de l'homme et de corruption.
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