Les Birmans peuvent désormais se syndiquer et faire grève, des droits dont ils étaient privés depuis un demi-siècle, grâce à une loi entrée en vigueur cette semaine. Le texte voté récemment par les deux chambres du parlement, qui abolit la loi sur les syndicats de 1962, est entré en vigueur après sa signature cette semaine par le nouveau président Thein Sein. Il a été salué par l'opposition et les Nations unies.
"Les travailleurs auront le droit de former des organisations syndicales et de faire grève, en accord avec la loi", a précisé un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat. Selon le texte, les travailleurs, à l'exception des militaires et des policiers, peuvent créer des syndicats d'un minimum de 30 membres, avec un nom et un logo. Ils peuvent également organiser une grève avec un préavis de 14 jours, en précisant notamment le nombre de participants. Est exclu de ce droit de grève le personnel de services jugés essentiels (distribution de l'eau et de l'électricité, services de santé, télécommunications, pompiers).