Invité d'Europe 1 Matin, Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS et spécialiste du monde arabe a expliqué que le souhait du peuple n'était pas forcément calqué sur celui de l'armée, revenue sur le devant de la scène politique pour écarter Mohamed Morsi, désormais ex-président. "Il y a une nuance à faire entre pro-Morsi et islamistes, ce n'est pas tout à fait la même chose", a souligné l'expert. "Beaucoup de gens sont légalistes et considèrent qu'on avait là un président et un gouvernement élus démocratiquement, et il fallait aller au terme de leurs mandats, même s'il y avait une forte déception", analyse-t-il.
"Les Egyptiens attendent du travail et du pain. Il y a une quasi-famine au Caire", a aussi rappelé Marc Lavergne, avant de conclure. "Il y a une fracture au sein de la société égyptienne, mais aussi une fracture entre toute l'Egypte et son armée".