Ils ont répondu "présents" à l’appel à l’aide des Japonais. Depuis quelques jours, les Etats-Unis multiplient les offres aux autorités nippones confrontées à une crise sans précédent à la centrale nucléaire de Fukushima. Symbole fort, cette opération d'assistance militaire américaine a été baptisée "Tomodaschi" ce qui signifie "l'amitié" en japonais.
Les Etats-Unis ont proposé de fournir un drone, petit avion sans pilote, pour survoler la centrale de Fukushima. L’appareil va pouvoir prendre le temps de fournir une image très précise des installations avec les sources de chaleur, les zones critiques… Des données capitales pour les ingénieurs confrontés à beaucoup de questions sans réponses.
Après avoir fourni aux autorités japonaises deux camions de pompiers pour combattre un incendie dans le réacteur 4, les Etats-Unis vont aussi fournir à leur allié des pompes à eau à haute pression pour arroser les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé mercredi l'armée américaine.
"Nous ignorons ce qui se passe dans le détail"
Outre l’assistance militaire, l’aide humanitaire américaine continue de se mettre en place. En plus des 14 navires, de la centaine d’hélicoptères envoyés sur place, se sont désormais 17.000 soldats ont été dépêchés pour aider les survivants.
Cette coopération sans précédent est symptomatique des doutes de Washington sur la gestion de la crise par le gouvernement nippon. "Nous recevons des informations contradictoires", a souligné Steven Chu, secrétaire d’Etat américain à l’énergie. "Nous ignorons ce qui se passe dans le détail. C’est pourquoi nous avons des équipes sur place, non seulement pour aider la compagnie d’électricité et le gouvernement japonais mais aussi pour nous renseigner directement avec nos propres instruments".
Une méfiance qui se manifeste aussi par la décision d’évacuer les ressortissants américains dans une large zone autour de Fukushima. Le périmètre choisi est de 80 km soit beaucoup plus que les 20 recommandés par le japon. L'ambassade américaine au Japon a souligné que "de nombreux facteurs", dont la météo, pouvaient influer sur la dissémination des particules radioactives, et mentionné la possibilité qu'elles parcourent des distances supérieures à 80 km.