Le débat sur les bonus bancaires sera au cœur des discussions lors du G20 de Pittsburgh aux Etats-Unis, les 24 et 25 septembre prochain. Mais la France et l'Allemagne vont d'ores et déjà tenter dès mercredi à Bruxelles de rallier leurs partenaires européens à l'idée d'une limitation des bonus bancaires au niveau international.
Une position soutenue par le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker. "J'appuie tout à fait les propositions qui sont faites par la France" en vue du G20 de Pittsburgh aux Etats-Unis les 24 et 25 septembre, a-t-il déclaré mercredi, en arrivant à Bruxelles, pour une réunion avec ses collègues.
"Nous avons des propositions très fermes pour mettre de l'ordre dans les questions de bonus et de rémunérations", a affirmé dans la foulée la ministre française des Finances Christine Lagarde, en parlant d'une question "emblématique".
Si Paris a le soutien de Bruxelles, d’autres pays sont plus réticents. Le premier ministre britannique estime que "c'est difficile dans un environnement international." "Mais il y a peut-être des manières (...) de mieux faire", a-t-il indiqué au quotidien britannique Financial Times.
Laurence Parisot, la présidente du Medef, a par ailleurs souligné que la limitation des bonus serait "une excellente chose", dans un entretien au Monde daté de jeudi. Selon elle, il faut "faire évoluer" le "calcul" des bonus des traders "car les excès sont devenus insupportables".