Roméo Langlois a bel et bien été enlevé par la guérilla colombienne des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). L’armée colombienne a annoncé jeudi soir avoir reçu un message de revendication, "authentifié" par ses services. L’otage français a été "légèrement blessé à un bras et a reçu des soins médicaux".
"Il est entre nos mains"
"Le Front 15 informe l'opinion publique que le journaliste français Roméo Langlois, portant un uniforme militaire, a été capturé en plein combat. Il est entre nos mains, c'est un prisonnier de guerre", prévient le message envoyé par les Frac.
L’enlèvement est revendiqué par l'"Etat-major du Front 15" des Farc, une unité régionale composée de près de 300 rebelles et qui bénéficie aussi du soutien actif de quelque 2.000 civils acquis à la cause des Farc, a affirmé l’armée colombienne.
"Ils reconnaissent qu'ils détiennent Roméo"
"Ces terroristes ont envoyé à des radios locales un message qui a été authentifié. Dans ce message, ils reconnaissent qu'ils détiennent Roméo", a annoncé le général Javier Rey, commandant de l'armée de l'air colombienne.
Le général colombien s’est exprimé depuis Florencia, capitale du département de Caqueta où le journaliste a disparu samedi au cours d'une attaque de la guérilla marxiste. Depuis, les autorités colombiennes recherchent la trace du journaliste, âgé de 35 ans, dans cette région située à la lisière de la forêt amazonienne.
Romeo Langlois est blessé
La guérilla précise que l’otage français est "légèrement blessé à un bras et a reçu des soins médicaux", précisant qu'il est "hors de danger". L’armée colombienne se veut moins rassurante : "dans cette forêt humide, une blessure comme celle-là peut s'infecter. Il doit être immédiatement transporté dans un poste médical", a prévenu le général Rey.
Reste à éclaircir un détail vestimentaire d’une grande importance dans ce pays : Roméo Langlois était-il habillé d’une uniforme militaire lors de sa capture ? "Nous lui avions donné un gilet pare-balles et un casque qu'il a laissés au moment de se rendre", a répondu l’armée, rappelant que le correspondant de France 24 "n'est pas un militaire, mais un journaliste qui faisait son métier". "A ce titre, il est protégé, en tant que civil, par la convention internationale de Genève", a ajouté Javier Rey.