Les deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, retenus en Afghanistan pendant 547 jours, ont été libérés mercredi. Huit Français sont toujours retenus en otages à l'étranger par des ravisseurs ayant revendiqué leurs enlèvements, auquel le ministère des Affaires étrangères ajoute le soldat israélien Gilad Shalit, détenu depuis 2006 à Gaza et qui a aussi la nationalité française.
Niger- Quatre otages. Le 16 septembre 2010, au Niger, cinq Français ainsi qu'un Togolais et un Malgache collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, ont été enlevés à Arlit, un site d'extraction d'uranium. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué le rapt le 21 septembre. La Française Françoise Larribe, malade, ainsi que les otages malgache et togolais ont été relâchés le 24 février 2011.Aqmia diffusé le 26 avril une vidéo où les quatre otages français "supplient" Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan.
Début janvier, deux Français enlevés dans un restaurant à Niamey, Antoine de Leocour and Vincent Delory, ont été tués, apparemment exécutés par leurs ravisseurs, après une tentative d'intervention des forces françaises pour les libérer 24h après leur enlèvement.
Somalie - Un otage. Depuis le 14 juillet 2009, un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services du renseignement), présenté sous le nom de Denis Allex (il s'agirait d'un pseudonyme), est détenu en Somalie, probablement à Mogadiscio ou dans sa périphérie sous contrôle des islamistes shebab. Il a été enlevé avec un autre agent, otage d'un mouvement allié des shebab, le Hezb al-Islam. Celui-ci a recouvré la liberté fin août 2009, affirmant avoir pu échapper à ses ravisseurs. Le Hezb al-Islam a fait état du versement d'une rançon, démentie par la France.
Denis Allex est apparu en juin 2010 dans une vidéo mise en ligne sur des sites islamistes où ses ravisseurs le font revendiquer la cessation de tout soutien politique ou militaire de la France au gouvernement somalien. Paris a reçu le 6 décembre "une preuve de vie" non détaillée de l'otage.
Yémen - Trois otages. Trois humanitaires, deux femmes et un homme, employés de l'ONG française Triangle Génération Humanitaire sont portés disparus depuis le 28 mai à Seyoun, à 600 km à l'est de Sanaa, chef-lieu administratif de l'immense province du Hadramout. L'hypothèse du rapt avait été évoquée dès les premiers jours de la disparition des trois humanitaires après que leur véhicule eut été retrouvé "non endommagé" selon le ministère français des Affaires étrangères. Sanaa a confirmé officiellement leur enlèvement le 28 juin, affirmant que les otages avaient été "localisés" et étaient "en vie", sans identifier leurs ravisseurs.