Les Grecs au bord de la crise de nerfs

Les Grecs en sont à leur septième cure d'austérité.
Les Grecs en sont à leur septième cure d'austérité. © REUTERS
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avec Walid Berrissoul et Philippe Celger à Athènes , modifié à
TEMOIGNAGE - Le pays en est à sa septième cure d’austérité. Les Grecs en ont ras le bol.

Ils sont inquiets. Au lendemain de l’annonce de la tenue d’un référendum sur le plan de sauvetage de leur pays, les Grecs sont plus préoccupés que jamais et le font savoir en participant à des manifestations monstres. Mais pour Naya Papaspyrou, professeur de français à la retraite, ce n’est "pas le moment pour un référendum". "C’est un sacrifice que nous devons faire, on l’a accepté", a-t-elle estimé sur Europe 1. Le référendum, craint-elle "va créer des réactions imprévisibles, le peuple sera divisé".

Cette habitante d’Athènes touche 900 euros par mois. "Pour le moment je peux vivre, même difficilement, mais je ne sais pas ce qui va suivre", s’inquiète-t-elle, redoutant le spectre d’un défaut de la Grèce. "S'il y a une faillite, il n’y aura pas de salaire, il n’y aura pas de retraite, il n’y aura rien".

Naya Papaspyrou est inquiète pour son avenir :

 

"On nous dit qu’on ne fait pas d’efforts"

Hélène, étudiante grecque à Paris, ne sait pas si elle pourra finir ses études. "C’est la première fois que mon père me dit ‘j’espère que tu vas terminer, parce qu’il faut trouver un travail’", a-t-elle raconté sur Europe 1. Ses parents font partie de la classe moyenne, celle qui doit fournir le plus d’efforts. Ses parents ont vu leurs impôts augmenter de façon "énorme". "Et en plus, on nous dit tous les mois qu’on ne fait pas d’efforts", s’insurge-t-elle.

Même son de cloche que Daphné, la colocataire d’Hélène à Paris. Elle aussi s’inquiète pour ses parents, surtout pour son père, à la retraite depuis plus d’un an et qui n’a toujours pas touché la moindre pension. Pour elle, "c’est injuste" pour cette génération qui a vécu la « pression » des parents et la dictature.

Son père a travaillé dur pendant des années, mais maintenant, "au lieu d’être tranquille, de prendre sa retraite et de vivre comme il faut, il ne peut pas prendre la voiture parce qu’il n’a plus d’argent pour le gaz".