Les fonctionnaires grecs vont perdre les six jours supplémentaires de congés payés auxquels ils avaient droit depuis 1989 s'ils travaillaient devant un ordinateur, dans le cadre de la politique d'austérité mise en oeuvre dans leur pays. Parmi les divers avantages des 600.000 fonctionnaires grecs supprimés dans le cadre de la cure d'austérité figurent notamment une prime de présence au travail ou encore une disposition permettant aux femmes célibataires de percevoir la retraite de leur père décédé.
Cette "prime" d'ordinateur correspondait au départ à une pause journalière de vingt minutes octroyée aux fonctionnaires dans les années 90 afin de les protéger des troubles ophtalmiques liés au travail sur un écran. Cette pause a ensuite été annualisée, aboutissant à ce supplément de congés. "Mais cette suppression est presque un détail par rapport à la réforme qui touche la fonction publique actuellement", précise la principale centrale des fonctionnaires grecs, Adedy.
Mesure "petite mais symbolique"
"Cela appartient à une autre époque. Aujourd'hui, en période de crise, on ne peut pas s'accrocher à des privilèges anachroniques", a expliqué Kyriakos Mitsotakis, ministre de la Réforme administrative, dans un communiqué. Il s'agit d'une mesure "petite mais symbolique" dans les efforts de réorganisation de la fonction publique en Grèce, a-t-il encore dit.
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Le plan de restructuration de la fonction publique comprend la mise en disponibilité des 12.500 fonctionnaires d'ici fin septembre et le même nombre d'ici fin décembre. Doivent s'y ajouter 4.000 licenciements d'ici fin 2013 (dont ceux de la télévision publique) et 11.000 d'ici fin 2014 compensés par un nombre équivalent d'embauches.