Symbole. Ce n’est qu’un geste, banal dans une bonne partie du monde, mais qui prend tout son sens en République islamique d’Iran, où le port du voile est obligatoire dans l’espace public, rappelle le blog du Monde.fr Nouvelles d’Iran. Depuis quelques temps, les femmes iraniennes se prennent en photo à visage découvert pour exprimer leur liberté de se vêtir comme bon leur semble.
La célèbre journaliste iranienne Masih Alinejad a lancé la page Facebook "libertés furtives des femmes" pour leur rendre hommage. Une initiative symbolique au retentissement international, où les messages postés en guise de légende des photos ont un écho politique indéniable.
Manifestations. Le succès de cette page est d’autant plus impressionnant que Facebook demeure interdit en Iran, bien qu’il soit accessible grâce à certains logiciels. L’initiative a suscité de vives réactions de la part des partisans de l’ordre établi. Mercredi 7 mai, les bassijs, une milice populaire mise en place en 1979 par Khomeini, se sont réunis dans le centre de Téhéran pour réclamer le respect du port du hijab. Une manifestation pour peser sur le président modéré Hassan Rohaini, qui défend des positions libérales sur la question vestimentaire.
LIBERTÉS - Le président iranien refuse de censurer Whatsapp