Pour la deuxième fois de son histoire, Tokyo accueillera les Jeux Olympiques d’été en 2020. La capitale japonaise a été désignée samedi soir à Buenos aires à l’issue de du congrès du Comité international olympique (CIO). La cité nippone a battu en finale Istanbul, alors que la capitale espagnole, Madrid, avait été éliminée au premier tour du scrutin. La capitale japonaise, arrivée en tête au premier tour, a devancé Istanbul lors de l'ultime scrutin avec 60 voix contre 36.
56 ans après. Déjà organisatrice des JO en 1964, Tokyo faisait figure de favorite de l'élection pour la deuxième fois consécutive. En 2009, elle avait été cependant devancée par Rio pour l'organisation de l'édition 2016. La métropole nippone s'appuyait sur un dossier technique extrêmement solide, associant deux zones, l'une exploitant une partie des sites des JO de 1964, l'autre entièrement nouvelle en front de mer.
Oublier Fukushima. Tokyo, qui avait décidé de repartir en campagne pour 2020 après le séisme de Fukushima en 2011, avait choisi de jouer sur la corde sensible des électeurs du CIO, expliquant son choix par l'ambition de redonner de l'espoir à un pays durablement ébranlé par la catastrophe. Conscient que le spectre de Fukushima pouvait tout aussi bien doucher ses espoirs et qu'apporter ce petit supplément d'âme à son dossier, le Japon a décuplé ses efforts de communication dans les derniers jours pour tenter de calmer les supputations sur les risques de contamination.
"Banzai ! Banzai !" L'annonce de la victoire japonaise faite par Jacques Rogge, président du CIO encore jusqu'à mardi, a été accueillie par des cris de joie à Buenos Aires, où les représentants de médias nippons avaient fait le déplacement par centaines. A Tokyo, des milliers de Japonais ont hurlé de joie au petit matin, après une longue nuit pour les supporteurs accourus pour des soirées de retransmission spéciale, ou simplement au réveil. "Banzai, banzai !", ont crié des centaines d'organisateurs et d'élus de la ville dans l'auditorium Tosho au coeur de la capitale. Des Tokyoïtes ont même fondu en larme d'émotion en apprenant la nouvelle.