L’immigration fait partie de leurs préoccupations principales. Les Hispaniques des États-Unis, désormais plus nombreux que les Noirs, ont de quoi se sentir déçu par Barack Obama, qui n’a pas tenu sa promesse d’une réforme migratoire. Pourtant, comme il y a quatre ans, ils pourraient bien voter tout de même en masse pour lui. En 2008, 70% des immigrés venus d’Amérique latine avaient choisi le candidat démocrate.
>> Le journaliste d’Europe 1, François Clauss, en a rencontré certains à Miami :
Barack Obama bénéficierait en 2012 du soutien de 71% des Hispaniques, selon une étude de Latino Decisiones. "Il a bon cœur, il aime les gens de l’immigration, c’est un brave type", assure un habitant de Miami interrogé par Europe 1.
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"Il n’a rien fait pour nous"
En plein cœur de la métropole de Floride, l’église de Flagger Street est bondée. Griselda, 25 ans, étudiante originaire du Venezuela, vient y prier pour la victoire de Barack Obama, même si elle attend toujours une grande réforme de l’immigration.
"Il n’a rien fait pour nous les quatre premières années, mais je lui fais confiance pour faire avancer les choses pour les immigrés, plus que Romney. Pourtant je suis très croyante, donc plus proche des républicains. Mais, cette fois-ci, je vote démocrate", confie-t-elle.
Un bilan en demi-teinte
Le bilan de Barack Obama est en effet en demi-teinte : en quatre ans, il a expulsé plus de clandestins que George W. Bush. Mais il a aussi réussi à mettre en place, malgré quelques couacs, le Dream Act, un programme de régularisation des enfants étudiants issus de familles illégales. Ce texte permet aux sans-papiers arrivés aux Etats-Unis quand ils étaient enfants d’être régularisés s’ils décrochent un diplôme du secondaire ou s’enrôlent dans l’armée.
Barack Obama est bien conscient du poids des Latinos dans la campagne. La semaine dernière, il confiait à un journal de l’Iowa : "si je fais un deuxième mandat, ce sera grâce à […] la communauté qui a la plus forte croissance démographique, la communauté latino".
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