L’INFO. C’est une nouvelle étape sur le chemin d'un retour à la normalité. Les Maliens élisent dimanche leurs députés, trois mois après la présidentielle. Au Mali, les attaques de groupes djihadistes sont encore nombreuses et la sécurité lors de ce scrutin sera en partie assurée par les soldats français et africains de l’ONU, sans oublier l’armée malienne. Europe1.fr vous donne les clés de ces élections dont la grande inconnue demeure la région de Kidal, au nord du pays.
Le contexte : le retour de la violence. L’accalmie aura été de courte durée : depuis quelques semaines, les groupes djihadistes, en partie chassés par l’intervention initiée par la France en janvier, semblent avoir repris leurs activités. Le 2 novembre, deux journalistes français de RFI ont été enlevés puis assassinés dans le nord du pays. Vendredi, c’est un militaire français qui a été pris pour cible à Bamako, sans que l’on sache si l’assaillant, qui lui a tiré dessus, soit lié aux djihadistes.
L’enjeu : retrouver la stabilité. Si la campagne n’a pas suscité un grand intérêt dans la population, ces législatives pourraient représenter une avancée pour le pays. Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, élu président le 11 août dernier, espère obtenir une "majorité confortable" à l’Assemblée pour son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM). Avec un objectif : pouvoir mener à bien sa mission de redressement du pays.
Le point noir à surveiller : Kidal. La grande incertitude de ce scrutin porte sur la tenue même du vote dans la région de Kidal, le berceau des Touareg du MNLA, où l’anarchie règne encore. Quatre sièges sont à pourvoir, mais les candidats n’ont pas vraiment mené campagne. Les leaders des grands partis politiques maliens ont soigneusement évité de s’y rendre. Quant aux électeurs, déjà peu mobilisés lors du dernier scrutin, ils ne devraient pas se déplacer en masse. Il faut dire que lors du premier tour de la présidentielle, cinq agents électoraux et un élu avaient été enlevés par des hommes armés, puis relâchés, rappelle Jeune Afrique.
Le candidat à ne pas louper : Karim Keïta. Ses détracteurs le traitent de "fils à papa", lui s’en défend. Karim Keïta, candidat dans une circonscription de Bamako, n’est autre que le fils du président IBK. Âgé de 34 ans, il est né à Paris et a longtemps vécu à l’étranger. S’il admet un manque d’expérience en politique, il assure toutefois à l’hebdomadaire Jeune Afrique qu’il ne doit pas sa nomination à son père, bien au contraire : "il ne voulait pas que je me lance en politique".
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