Vous voudriez bien avoir vous aussi un prix Nobel. Et pourquoi pas celui de la paix ? Avez-vous "contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix", comme le stipule le règlement établi par Alfred Nobel lui-même ? Si le prix vous échappe encore cette année, vous ne ferez que rejoindre le petit groupe des Poulidor du Nobel de la paix...
Bill Clinton. L'ancien locataire de la Maison-Blanche serait, selon une rumeur qui bruisse à Washington, un brin déçu de ne pas encore avoir reçu le prix. Tous les anciens présidents démocrates ont été distingués et même son ancien vice-président Al Gore a reçu le Nobel de la paix, rappelle le journaliste américain Tom Mannis. Et pourtant, Bill Clinton n'a jamais ménagé sa peine pour œuvrer pour la paix, notamment en permettant la signature des accords d'Oslo entre Israéliens et Palestiniens - alors que Yasser Arafat, Shimon Peres et Yitzhak Rabin l'ont reçu en 1994.
Ingrid Betancourt. Être otage des Farc pendant six ans dans la jungle colombienne n'a visiblement pas été un argument de poids pour convaincre l'académie suédoise. Et pourtant, en 2008, Ingrid Betancourt y croyait dur comme fer, elle avait même prévu une conférence de presse pour fêter sa victoire. Mais c'est finalement le Finlandais Martti Ahtisaari qui avait été désigné.
Bono. L'Irlandais fréquente peu les tapis rouges et préfère s'engager dans la lutte contre la pauvreté, la maladie et la dette en Afrique. Trois fois en lice pour le fameux Nobel, en 2003, 2005 et 2006, l'ancien leader du groupe U2 n'a pourtant jamais obtenu le prix. Maigre consolation, il a été désigné "Homme de la paix" en 2008 à Paris - une distinction octroyée par des prix Nobel de la paix...
Julian Assange. Sera-t-il le Poulidor de 2011 ? Un député norvégien a annoncé au début de l'année avoir proposé le nom du fondateur du site Wikileaks pour le Nobel de la paix de cette année. "Je pense qu'il y a d'autres candidats qui ont de bien meilleures chances", a reconnu Valen Snorre, "mais je suis sûr que la nomination de WikiLeaks va générer pas mal de débats", a-t-il ajouté.