Les coulisses de la rencontre Hollande-Poutine

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David Doukhan et Fabienne Cosnay , modifié à
Dans l’avion qui le ramenait à Paris, le président raconte la genèse de son entrevue avec son homologue russe.

"Cette rencontre, c’était le bon moment". Dans la salle de conférence de son avion qui le ramène à Paris, à 30.000 pieds au-dessus de la Russie, François Hollande prend tout son temps pour raconter la genèse de sa rencontre, samedi, avec Vladimir Poutine. "J’en avais eu l’idée au G20 en Australie", confie le président. "Il fallait saisir l’occasion et là, c’était le bon moment", ajoute le chef de l’Etat.

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"Poutine recherche le compromis". Notamment parce que les sanctions des Occidentaux commencent à peser sur la Russie. "Avec Vladimir Poutine, il n’y a jamais d’entre-deux. En ce moment, il est en recherche de compromis, il faut en profiter", analyse le président français. 

Deux heures de discussions. A l’issue de leur rencontre qui a duré plus de deux heures, François Hollande et Vladimir Poutine affichaient une certaine satisfaction. "La France et la Russie sont pour une fin immédiate du bain de sang" dans l'est séparatiste de l'Ukraine, a déclaré le président russe, saluant un "échange très constructif". "Aujourd'hui, je voulais avec le président Poutine envoyer un message qui est celui de la désescalade, et aujourd'hui elle est possible", s’est félicité le chef de l’Etat français.  

Rester prudent. Mais François Hollande le sait. Avec Vladimir Poutine, il faut rester prudent. Mardi, en parallèle des négociations à Minsk, un cessez-le-feu doit être entériné par les séparatistes et Kiev. Regard soucieux, l’air méfiant, le président conclut : "Il faudra vérifier que ce cessez-le-feu est vraiment respecté dans la durée".

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