Le combustible nucléaire usé entreposé dans les piscines de désactivation de la centrale accidentée de Fukushima pourrait être effectué sur le site de la Hague en France si le gouvernement japonais le souhaite, a déclaré vendredi à Tokyo le président du groupe Areva, Luc Oursel.
"Le retrait du combustible des piscines est confié aux concepteurs de la centrale qui ont les compétences requises, mais nous avons proposé que la France joue un rôle dans le retraitement", a-t-il expliqué lors d'une rencontre avec des journalistes francophones. "On pourrait imaginer qu'une partie de ce combustible soit pris en charge dans l'usine de la Hague si le gouvernement japonais le souhaite", a-t-il ajouté.
"Traiter du combustible usé qui a été exploité au Japon ou ailleurs fait partie des missions de ce site", a argué Luc Oursel, contrant par avance une éventuelle levée de boucliers en France. "Il y aura bien sûr le cas échéant des mesures particulières à mettre en place, une pédagogie à faire, mais il faut avoir une approche rationnelle", a-t-il insisté.
Le retraitement pourrait en outre être partiellement effectué dans une usine de retraitement au Japon, à Rokkasho (nord), en partie construite sur le modèle de celle de la Hague, si tant est que les Japonais parviennent à régler les problèmes qui bloquent sa mise en exploitation depuis des années.