Les deux Corées ont repris langue jeudi pour la première fois depuis l'exécution de l'oncle du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un et l'éviction de son entourage, qui nourrit les inquiétudes sur l'instabilité du régime communiste. Une délégation sud-coréenne a franchi la frontière pour se rendre dans la zone industrielle de Kaesong rouverte en septembre après sa fermeture cinq mois auparavant par Pyongyang dans un contexte de fortes tensions sur la péninsule. "Nous allons examiner le respect des engagements pris et discuter du développement du site", a déclaré à la presse le chef de la délégation, Kim Ki-Woong. Plus tard dans la journée, une délégation étrangère composée notamment de ministres du G20 et de représentants du Fonds monétaire international (FMI) devaient se rendre dans le parc d'activité de Kaesong pour lequel la Corée du Sud recherche des investisseurs non-coréens en espérant que leur présence dissuadera le Nord de le prendre en otage à l'avenir.
Il y a quelques jours, le régime nord-coréen a arrêté, jugé et exécuté l'oncle de Kim Jong-Un, Jang Song-Thaek, qui avait guidé les premiers pas de son neveu à la tête du pays. Par ailleurs le basketteur américain Dennis Rodman, qui s'est déjà rendu deux fois en Corée du Nord cette année, pour voir Kim Jong-Un, son "ami pour la vie", doit y retourner du 19 au 23 décembre, ont révélé cette semaine ses sponsors. L'ancien joueur des Chicago Bulls doit organiser un tournoi amical entre une équipe nord-coréenne et d'anciens joueurs de la NBA, le 8 janvier, date de l'anniversaire du jeune dirigeant Kim Jong-Un. "La Corée du Nord envoie des messages pour dire que l'exécution (de Jang) ne perturbera ni ses relations internationales ni ses échanges avec le Sud", estime Yang Moo-Jin, professeur à l'université des études nord-coréennes à Séoul.
ZOOM - En Corée du Nord, la purge au sommet a commencé