Le maréchal Hussein Tantaoui, chef d'Etat de facto de l'Egypte, a ratifié la loi visant à interdire aux piliers de l'ère Moubarak de se présenter à l'élection présidentielle, a rapporté l'agence officielle Mena mardi. Le chef du Conseil suprême des forces armées, au pouvoir depuis la chute du président Hosni Moubarak en février 2011, "a ratifié les amendements à la loi sur les droits politiques", selon la Mena.
La loi prévoit d'"interdire à tout président de la République, vice-président, Premier ministre, président du Parti national démocrate (PND, parti de Hosni Moubarak) maintenant dissous, secrétaire général ou membre de son bureau politique" d'exercer des droits politiques pendant dix ans. Cela pourrait donc empêcher l'un des candidats, Ahmad Chafiq, dernier chef de gouvernement de Hosni Moubarak, de se présenter au scrutin dont le premier tour est prévu les 23 et 24 mai.
Il n'était toutefois encore pas clair si la loi prendrait effet avant jeudi 26 avril, date de la publication officielle par la commission électorale de la liste définitive des candidats à la présidence. Or les décisions de la commission ne peuvent être remises en cause. De son côté, Amr Moussa, l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe, longtemps ministre des Affaires étrangères de Hosni Moubarak, ne devrait pas être exclu.