"La guerre des monnaies, ce n'est pas une priorité!". "G20, arrêtez de faire payer le peuple pour la crise". Voilà ce qu’on pouvait lire sur les banderoles lors de la manifestation contre le sommet du G20 qui a débuté jeudi soir à Séoul.
Quelque 3.000 personnes, un chiffre en deçà des espoirs des organisateurs, ont marché bruyamment dans les rues de la capitale coréenne, où étaient déployés 50.000 membres des forces de l'ordre. Dans le cortège, on trouvait des étudiants, des syndicalistes, des militants d'associations internationales antimondialisation, mais aussi quelques familles.
Dîner de travail
Côté officiel, la réunion a débuté par un dîner de travail où ont pris place les chefs d'Etat et de gouvernement, dont l'Américain Barack Obama et le Chinois Hu Jintao, accueillis par leur homologue sud-coréen Lee Myung-Bak. Ils seront au complet vendredi, avec l'arrivée prévue de Nicolas Sarkozy, représenté jeudi soir par la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Les débats du G20 seront dominés par la guerre des monnaies, à savoir des désaccords sur les taux de changes, notamment le yuan chinois et le dollar américain, dont les cours sont jugés trop faibles par de nombreux autres pays.
Les dirigeants du G20 se sont déjà réunis quatre fois en sommet, en novembre 2008 à Washington, début avril 2009 à Londres, fin septembre 2009 à Pittsburgh et en juin 2010 à Toronto, au Canada. Leur prochain sommet est prévu à l'automne 2011 en France dans une ville encore inconnue.