La chaleur émise mais non utilisée par les centrales électriques, centres de traitement de déchets ou industries représente en Europe l'équivalent de 500 milliards d'euros d'énergie perdue, selon une étude dévoilée mardi par des associations de promotion des réseaux de chaleur.
Les réseaux de chaleur permettent précisément de récupérer cette chaleur non utilisée pour chauffer des logements en ville, rappelle l'association Via sèva, qui réunit des gestionnaires de réseaux, industriels ou urbanistes en France.
L'étude menée en Europe par l'association internationale des réseaux de chaleur et de froid, Euroheat & Power, chiffre à 500 milliards d'euros l'énergie non exploitée et ainsi "envoyée vers les petits oiseaux", a indiqué Guillaume Planchot, président de Via sèva. Un chiffre correspondant aux quelque 6,7 milliards de barils de pétrole que représenteraient les pertes de chaleur en 2008 en Europe, selon cette étude.
"L'analyse du bilan énergétique européen réalisée lors de cette étude démontre qu'un gisement de chaleur équivalent à plus de la moitié de l'énergie primaire disponible en Europe est aujourd'hui inutilisé", précise Via sèva.
Cette "chaleur de récupération", émise en produisant de l'électricité, en brûlant des ordures ménagères, les industries ou les équipements de refroidissement des serveurs informatiques, est "tout-à-fait exploitable en l'état", souligne l'association dans un communiqué.