Mgr Barbarin a accepté de livrer quelques anecdotes sur l’après-élection.
Monseigneur Barbarin est l’un des quatre cardinaux français à avoir participé au conclave qui a nommé mercredi soir le nouveau pape François. S’il est tenu au secret pour ce qui concerne le déroulement du vote, l’archevêque de Lyon a lui-même rappelé jeudi matin sur Europe 1 que les minutes suivant l’acceptation ("accepto") par le nouveau souverain pontife de sa nomination sont elles publiques. Aussi le primat des Gaules a-t-il livré quelques anecdotes qui selon lui dessinent la personnalité du nouveau souverain pontife.
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"Il est allé voir un cardinal malade." Alors que les instants suivants l'élection d'un pape sont codifiés, le nouveau souverain pontife a d'emblée déroger à la règle. "On était dans la Chapelle Sixtine. Le nouveau pape est allé s’habiller en blanc, et quand il est revenu, nous devions tous le saluer, l’embrasser ou lui rendre hommage", a raconté Mgr Barbarin. "Mais avant toute chose, il a traversé toute la chapelle, il est allé voir le cardinal Dias qui est malade et qui se déplace difficilement. Il a dit : ‘Vous ne pouvez pas vous déplacer, c'est moi qui vient’ Il l'a embrassé et il a parlé avec lui. Ce sont des signes très clairs, parlants, de simplicité évidente."
Non à la Mercedes. Le nouveau pape est souvent présenté comme très simple, préférant le métro ou le bus aux voitures personnelles. Mgr Barbarin a confirmé. "Quand nous sommes descendus de la Chapelle Sixtine, il y avait sa Mercedes avec les drapeaux, etc. Et (le nouveau pape) est monté dans le bus comme tout le monde", a-t-il raconté.
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Le précédent argentin. L’archevêque de Lyon s’est enfin appuyé sur une autre anecdote, antérieure celle-là à sa élection, pour louer les qualités du pape François. "C'est l'homme du contact direct, un bon pasteur qui aime les gens, qui leur parle directement au coeur. Un jour, un jeune de mon diocèse qui était à Buenos Aires n'allait pas bien. Il se sentait seul et déprimé, je lui ai répondu que je lui trouverai un prêtre à Buenos Aires, qu’il pourrait aller voir. J’appelle Bergoglio, qui me répond : ‘Je l'appelle tout de suite’". Il était tout de même cardinal-archevêque de Buenos Aires et tout et tout…"