L’INFO. Elle n’est pas encore candidate, mais ses adversaires s’acharnent déjà sur elle. Hillary Clinton, qui semble bien partie pour devenir la candidate des démocrates pour la présidentielle de 2016 aux États-Unis, est en effet depuis quelques jours la cible des républicains. Signe qu'elle les inquiète, les groupes anti-Hillary se multiplient et lancent l’offensive contre l'ex-secrétaire d'État de Barack Obama, qui, lui, ne peut plus se présenter.
Des émissions qui ne passent pas. Lundi, le parti républicain a protesté officiellement contre les chaînes CNN et NBC. Toutes deux ont en effet prévu de diffuser des émissions consacrées à Hillary Clinton. Le réseau généraliste NBC a annoncé fin juillet travailler à un feuilleton sur la rivale malheureuse de Barack Obama à la primaire démocrate en 2008. Du côté de CNN, un documentaire devrait sortir au cinéma en 2014. De quoi "fausser l’équilibre" de l’élection de 2016, à la fois pour les autres candidats dans son camp et pour le candidat républicain. Furieux, le parti républicain a carrément menacé les deux chaînes de boycottage pendant la campagne de 2016.
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Qui veut gifler Hillary ? Dès début 2013, plusieurs groupes ont été créés avec un objectif clair : tout faire pour empêcher Hillary Clinton de devenir présidente. L’un de ces "comités d’action politique", baptisé "The Hillary Project", a sorti récemment sur son site un petit jeu permettant aux internautes de… gifler Hillary Clinton. Malgré les protestations de plusieurs associations de défense des droits des femmes, l’organisation a refusé de retirer le jeu de son site, note la chaîne CBS.
Une large avance dans les sondages. A en croire les sondages, les républicains ont raison de se méfier d’Hillary Clinton, qui est avec son ex-président de mari, l’une des figures les plus populaires du parti démocrate. Le site RealClearPolitics, qui fait la moyenne des sondages les plus récents, la donne très largement en tête si elle devait participer à la primaire démocrate, à 54,2%, loin devant l’actuel vice-président Joe Biden. Des groupes de soutien à sa candidature se sont déjà formés. L’intéressée, elle, laisse planer le suspense et n’a pour l’instant rien laissé filtrer sur ses intentions pour 2016.