17 % des riches Britanniques souhaitent quitter leur pays d'ici deux ans, selon une étude publiée lundi par la banque Lloyds TSB. C'est trois points de plus qu'il y a six mois, d'après l'étude, qui a interrogé 1.057 personnes faisant partie des 5% de Britanniques les plus aisés.
Et parmi ces personnes dont le montant des économies ou des investissements dépassent les 290.000 euros, 21% choisiraient la France pour destination, contre 15% pour l'Espagne et 11% pour les Etats-Unis.
La criminalité, premier facteur
Si autant de riches Anglais ont envie de quitter la Grande-Bretagne, l'étude de la banque Lloyds TSB montre que c'est à cause de la criminalité. Un motif qui a bondi de 43% à 61% dans leurs réponses, avec pour "stimulant" les émeutes qui ont embrasé le pays au mois d'août. Pour les trois-quarts des sondés, la criminalité est un problème plus grave au Royaume-Uni que dans les autres pays développés.
Mais ce n'est pas la seule raison. Selon Nicholas Boys Smith, directeur général de la banque, "les augmentations d'impôts et la hausse du coût de la vie ont entaché la vie au Royaume-Uni pour une partie des riches", considère-t-il.
Les riches de plus en plus riches
Une étude plus ancienne avait montré que malgré la crise, les 1.000 plus grandes fortunes britanniques ont vu leur richesse gonfler en moyenne de 18% sur les douze derniers mois. Leur fortune totale atteint 452 milliards d'euros, selon le classement annuel du Sunday Times publié en mai.
Le magnat de l'acier Lakshmi Mittal, malgré une perte de plus de 20% de sa fortune liée à la baisse de ses actions, reste le leader de ce classement avec une fortune estimée à 20 milliards d'euros. Suivent Alisher Usmanov et Roman Abramovitch, deux oligarques russes. La Grande-Bretagne compte 73 milliardaires, soit 20 de plus qu'en 2010.