Ils revendiquent un attentat et mettent en garde. Les islamistes somaliens shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué lundi l'attentat meurtrier survenu au Kenya près de l'archipel touristique de Lamu Ils ont appelé touristes et étrangers à éviter, pour leur propre "sécurité", ce pays devenu "zone de guerre".
Une réponse à "la répression". Dans un communiqué, les shebab ont affirmé que l'attentat perpétré dimanche soir à Mpeketoni était une réponse à "la répression brutale du gouvernement kényan contre les musulmans au Kenya", dénonçant "les intimidations et exécutions extrajudiciaires de responsables musulmans".
Ils ont également condamné "l'invasion et l'occupation continues par l'armée kényane de (leurs) terres musulmanes et le massacre de musulmans innocents en Somalie". Selon des sources locales, la zone de Mpeketoni est majoritairement habitée par des chrétiens, alors que la côte, où se concentrent les touristes occidentaux, est essentiellement musulmane.
Le Kenya "zone de guerre". "Aux touristes qui visitent le Kenya, nous disons don c: le Kenya est désormais officiellement une zone de guerre", et ceux qui se rendent dans le pays le font "à leurs risques et périls", a averti le mouvement armé. "Les étrangers, par souci de sécurité, devraient rester loin du Kenya ou subir les amères conséquences de leur folie. Vous êtes prévenus!", ont-ils ajouté.
Selon la police, au moins 49 personnes ont été tuées dans l'attentat perpétré par une cinquantaine d'hommes armés à Mpeketoni, localité légèrement en retrait de l'océan Indien et à une trentaine de kilomètres de la ville touristique et historique de Lamu, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les shebab ont enfin promis de mener d'autres attaques: tant que le Kenya continuera d'intervenir en Somalie, "paix et stabilité au Kenya ne seront qu'un lointain mirage", ont-ils juré. Le Kenya a été visé par une série d'attaques depuis que son armée est entrée en Somalie, en octobre 2011, pour y combattre les shebab au sein d'une force africaine, l'Amisom. Les attentats se sont multipliés depuis mars au Kenya, notamment sur la côte.
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