L’INFO. Alors que le pays s’apprête à accueillir les JMJ dans un mois, les mouvements sociaux s’intensifient. Est-il prudent de se rendre au brésil actuellement ? Europe1.fr fait le point sur les conseils de sécurité donnés.
Le quai d’Orsay adaptera ses conseils. "Le Brésil reste un pays sûr", prévient le ministère des Affaires étrangères, "mais il existe en effet quelques consignes de sécurité relatives aux récents évènements", précise-t-on. Sur son site de conseils aux voyageurs, le Quai d’Orsay invite les touristes français qui comptent se rendre au Brésil dans les prochains jours ou qui y sont déjà, à être vigilants, à éviter les attroupements et à limiter leurs déplacements au strict nécessaire, notamment dans les grandes villes du pays qui connaissent des manifestations.
Penser au fil d’Ariane. "Pour ceux qui auraient quelques craintes, nous les invitons à utiliser le dispositif Ariane", conseille-t-on au Quai d’Orsay. Il s’agit d’un dispositif mis en place par le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères et européennes qui permet aux Français qui le souhaitent d’être enregistrés comme voyageant dans une zone à risque. En cas de crise et donc de la mise en place d’opérations de secours, Ariane permet aux ambassades de contacter les voyageurs.
Pas de changement pour les JMJ. Concernant le gigantesque rassemblement des Journées mondiales de la jeunesse catholique prévue fin juillet à Rio, "aucune mesure spéciale n’a été prise pour le moment", précise-t-on au ministère. Plus de deux millions de jeunes sont attendus au Brésil pour y écouter le pape François. Parmi eux, 5.000 Français, soit la deuxième plus grosse délégation européenne, derrière les Italiens.
Côté brésilien, pas de dispositif renforcé non plus pour le moment. Le secrétaire à la sécurité de l'Etat de Rio, José Mariano Beltrame, a affirmé que malgré la fronde sociale qui secoue le Brésil, rien n'a changé dans le plan de sécurité des Journées mondiales de la jeunesse catholique. Il a d’ailleurs appelé les pèlerins "à ne pas tomber dans le piège de la panique" en soulignant que les JMJ "appellent à la paix et non pas à la violence.
Les touristes français zen. Du côté des voyagistes, très peu d’inquiétude. "Je n’ai eu aucune annulation, aucune demande d’informations relatives aux manifestations", confie Jean-François Rial, de Voyageurs du monde, à Europe1.fr. "Le Brésil est une de nos destinations majeures et nous n’avons enregistré aucune baisse d’activité", a-t-il ajouté.