Les trois militantes Femen semblent éprouvées. Les Françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern, ainsi que l’Allemande Josephine Markmann ont atterri à Paris jeudi, après avoir été libérées dans la nuit à Tunis. Membres du groupe féministe Femen, elles avaient été condamnées en appel pour une "action seins nus" en soutien à leur camarade Amina. A l’audience, elles avaient, pour la première fois, exprimé des regrets, "sur les conseils de l’ambassade", qui leur a dit "que c’était notre seule chance de ne pas passer quatre mois en prison".
Une perspective redoutée par les trois jeunes femmes, qui ont décrit des conditions de détention déplorables. Pauline Hillier, 26 ans, a ainsi décrit des "humiliations physiques, comme les fouilles au corps, où il faut se déshabiller entièrement et se mettre accroupie". Pas de draps, de vêtements ni de douche, une cellule de 50 m2, partagée avec 25 personnes, des cafards et la "tyrannie religieuse partout" : "voilà ce que c’est d’être une prisonnière en Tunisie", a raconté la jeune femme.